Enfin,
pour achever notre périple montréalais, nous prenons le métro pour nous
rendre dans un lieu qui fait aussi la fierté de Montréal et qui n'est
pas loin de notre hôtel : le gigantesque Oratoire Saint-Joseph du Mont
Royal. Impressionnant édifice, extérieurement esthétique mais
intérieurement terriblement rigide, aux lignes droites et verticales,
tout en hauteur et en surplomb, dans un style assez dépouillé et plongé
dans une demi-pénombre, tout pour impressionner le fidèle et faire
sentir à l'humain qu'il n'est rien comparé à Dieu... Ceci ajouté à
l'escalier que les pénitents et les pèlerins doivent gravir à genoux (et
il y en avait, de toutes les nationalités et de tous les âges, certains
égrenant un chapelet et d'autres non), nous a finalement fait froid
dans le dos. Juste le temps d'aller apercevoir la jolie petite Chapelle
d'Alfred BESSETTE (1845-1937) Saint Frère André, derrière la Basilique
et dans laquelle nous ne sommes pas entrés, et retour à l'hôtel. Assez
de religion pour aujourd'hui. On respecte, bien entendu, mais ça nous
dépasse un peu tout ça... Surtout mon père. En revanche, la vue depuis
le parvis sur toute la région au nord de l'Île de Montréal est superbe
et imprenable, même si ça ne rend rien en photo...
Blog d'un historien passionné et d'un Français exilé volontaire au Québec. Vous y trouverez donc : des mini-séries historiques passionnantes, des articles bien faits sur ma vie dans la Belle Province, de virulents posts politiques, des hommages aux grand(e)s hommes et femmes qui nous quittent, le tout séparé par des interludes vidéo amusants, ainsi que quelques uns de mes mauvais poèmes et écrits rédigés mes heures perdues. Son blog jumeau sur http://remiposeidon.skyrock.com.
mardi 5 février 2013
Retour au Québec : Dimanche 19 Août 2012, second jour à Montréal. 4°) Le Stade olympique.
En 2012, un petit pèlerinage sportif s'imposait. Vu l'éloignement, nous y sommes quand même allé en métro cette fois.
Où
donc ? Au Parc olympique de Montréal, qui a donc accueilli les XXIèmes
Jeux Olympiques (JO) d’Été de 1976 à Montréal. Jeux qui ont été marqués
pour la première fois de leur histoire par un important boycott, celui
des Nations africaines et du Proche et Moyen-Orient protestant contre le
soutien du Commonwealth britannique à l'Apartheid en Afrique du Sud.
Celle aussi de la République de Chine à Taïwan pour raisons politiques :
la Confédération du Canada venait de reconnaître et même de faire
ami-ami avec le gouvernement communiste de la République populaire de
Chine et voulait donc obliger les Taïwanais à concourir sous les
couleurs du régime qu'ils avaient fui... Ce boycott massif préfigure
celui, encore plus grand, du Bloc de l'Ouest pour les XXIIèmes Jeux
Olympiques (JO) d’Été de 1980 à Moscou ; puis le boycott en représailles
du Bloc de l'Est des XXIIIèmes Jeux Olympiques (JO) d’Été de 1984 à
Atlanta.
Bref,
revenons à Montréal. L'athlète de l'année 1976 est décidément la divine
gymnaste roumaine Nadia COMANECI (1961- ), alors âgée de 14 ans et
demi, et qui fut la première gymnaste à obtenir une note parfaite (10.0)
au Concours général de Gymnastique.
Nous
arrivons donc par la station de métro pour admirer ces constructions en
béton blanc quelque peu passé, aux formes arrondies.
Le
bâtiment qui ressemble à une tortue, c'est le Vélodrome olympique, qui
abrite aujourd'hui le Biodôme de Montréal, zoo et aquarium couvert.
Derrière
se dresse le grand Stade olympique, surplombé de la Tour de
l'Observatoire de Montréal, à laquelle on accède par un funiculaire,
dont le prix nous dissuade de monter bien que la vue y soit sûrement
superbe. Tout autour du stade se dressent les drapeaux des grandes
nations des années 1970, pays du XXème siècle, de la Guerre froide, d'un
autre temps... Notamment ceux de l'Union des Républiques Socialistes et
Soviétiques (URSS), de la République Fédérale d'Allemagne de l'Ouest
(RFA) et la République Démocratique d'Allemagne de l'Est (RDA).
Et
petit fierté pour la France, qui à l'époque n'en a pas tant face aux
Américains et aux Russes qui se disputent les palmarès, on a eu une
médaille d'or en athlétisme. Remarquez que ça reste toujours rare
aujourd'hui. Sauf en saut à la perche, et vive la pêche ! Mais je
m'égare. En 1976 donc, Guy DRUT (1950- ), à la surprise générale (et
même à la sienne, regardez la vidéo, il n'y croit pas lui-même au
début), remporte la finale du 110 mètres haies. Bon, par après, il est devenu membre du
défunt Rassemblement Pour la République (RPR) (1976-2002) puis de
l'Union pour un Mouvement Populaire (UMP) (2002- ), fortement impliqué
et condamné dans l'affaire des emplois fictifs du RPR en Île de France,
mais bon... Il nous a fait vibrer en 1976.
Retour au Québec : Dimanche 19 Août 2012, second jour à Montréal. 3°) Habitat 67.
Après
une longue promenade et des traversées en long, en large et en travers
de l'Île Sainte-Hélène, nous gagnons le Pont de la Concorde pour
rejoindre à pied l'Île de Montréal. Encore et toujours à pied. Même pas
peur.
Et
nous nous rapprochons d'une véritable curiosité, construite en marge de
l'Exposition universelle de Montréal en 1967 : l'Habitat 67. Curieux
corps de logis dessiné par l'architecte Moshe SAFDIE (1938- ), également
concepteur du Musée de la Civilisation à Québec et du Musée des Beaux
Arts du Canada à Ottawa. L’Habitat 67 est classé "Monument historique"
par le Gouvernement de la Province canadienne de Québec en 2009, premier
monument contemporain à obtenir cet honneur.
L'Habitat
67 a une vue imprenable sur le Saint-Laurent et, au final, ce doit être
agréable comme cadre de vie. Cependant, la vue des quais du Port de
Montréal en face montre un autre visage de la ville, un peu moins
radieux : des silos et des entrepôts dans un état certain de
délabrement... Et que je n'ai pas photographié, donc.
mardi 29 janvier 2013
Retour au Québec : Dimanche 19 Août 2012, second jour à Montréal. 2°) L'Île Sainte-Hélène.
L'Île
Sainte-Hélène se trouve donc face à l'Île de Montréal, au milieu du
fleuve Saint-Laurent. Originellement, il s'agissait d'un archipel de
petites îles, qui furent reliées entre elles par un remblais titanesque
effectué en prévision de l'Exposition universelle de Montréal de 1967,
tandis qu'un autre remblais créait l'Île Notre-Dame de toutes pièces, au
plus près de la rive sud du fleuve. Ces deux îles devaient fournir
assez d'espace pour accueillir l'Exposition universelle, dont certains
pavillons sont encore debout.
Après
1967, les deux îles devinrent le Parc des Îles, renommé Parc Jean
DRAPEAU (1916-1999) en 2000, hommage au Maire de Montréal (1954-1957 ;
1960-1986).
Sur
l'Île Notre-Dame, le Pavillon de la Confédération du Canada est
toujours debout et rappelle l'Exposition universelle de Montréal de
1967. Le Pavillon de la Vème République française et de la Province
canadienne de Québec est reconverti et devient le Casino de Montréal.
Une plage est aménagée, tandis qu'un Bassin olympique y est construit
pour les Jeux Olympiques (JO) de 1976. En 1977, le Circuit automobile de
l'Île Notre-Dame est construit et accueille le Grand Prix de Formule 1
du Canada de 1978 à 2008. Il est renommé Circuit Gilles VILLENEUVE
(1950-1982) après le décès tragique du pilote québécois en 1982. Aucune
photographie car nous n'avons pas été autorisé à accéder à l'île, pour
cause de rallye automobile. Le seul accès était réservé aux automobiles
se rendant au casino, faudrait voir à pas empêcher les gens d'aller se
faire plumer !
Sur l'Île Sainte-Hélène, le parc est un véritable oasis de verdure au milieu de la métropole montréalaise.
On
y a une vue imprenable sur Montréal (la barrière de verdure au milieu
du fleuve est le Parc de la Cité du Havre, qui couvre le Port de
Montréal).
On
y trouve des sculptures... heu... oui... Des sculptures, quoi. Datant
de 1967. Mais ça s'uniformise pas trop mal. La première est La Ville, la seconde est L'Homme,
cette dernière étant quand même d'Alexander CALDER (1898-1976). Nous
n'avons pas pu nous approcher plus près à cause de l'installation d'une Rave Party au pied de l’œuvre.
Un beau lac, le Lac des Cygnes, là encore vu d'un seul côté à cause de leur fichue installation techno.
L'étonnante Biosphère, ancien Pavillon des États-Unis d'Amérique.
La
Tour de Lévis, au sommet de l'île. Elle n'a jamais eu aucun rôle
défensif. Elle a été érigée en 1936 et servait... de château d'eau.
Un bel étang... au pied d'une poudrière (vraisemblablement vide malgré les panneaux, du fait de l'absence de sécurité).
Le
Musée militaire canadien David Macdonald STEWART (1920-1984), du nom du
généreux mécène passionné d'Histoire qui a contribué à sa fondation,
sis dans l'ancien Fort britannique royale de l'Île Sainte-Hélène, bâti
entre 1820 et 1824.
Et bien évidemment, le grand parc d'attractions de La Ronde, spot
incontournable à Montréal et au Québec. Petite pensée pour un enfant de
colonie de vacances, casse-cou mais sujet à l'acrophobie.
Retour au Québec : Dimanche 19 Août 2012, second jour à Montréal. 1°) Le traversier Tandem 1.
Qui sait ?
Peut-être un jour vais-je finir par rattraper mon retard ? Après un mois
de Décembre 2012 et un début Janvier 2013 qui ont bien failli me rendre
fou, j'ai actuellement un peu de temps pour m'occuper de mon blogue. Il
n'est bien évidemment plus question d'une quelconque série historique
pour le moment.
Continuons avec notre périple touristique à Montréal, à mon père et à moi, fin Août 2012.
Le
lendemain de l'odyssée pédestre relatée dans les précédents articles,
on prend les mêmes et on recommence. Direction le Vieux Port de Montréal
pour prendre un traversier, le Tandem 1, qui démarrait deux minutes à
peine après notre arrivée.
Pour
aller où ? Sur l'Île Sainte-Hélène, face à l'Île de Montréal, pour voir
un peu de verdure et admirer la ville depuis la rive opposée.
Départ donc, sous une chaleur acceptable et un grand ciel bleu.
Mon
père sur le traversier, posant sous l'Unifolié, drapeau officiel de la
Confédération du Canada. En arrière-plan, le Parc de la Cité du Havre et
la baie du Vieux Port de Montréal. Nous sommes encore à quai.
En
route. Les quais de Montréal. De gauche à droite : la Tour de
l'Horloge, l'Héritage du Vieux Port de Montréal, l'Hôtel Delta (qui sont
décidément moches quelle que soit la ville) et la Brasserie Molson.
Le Pont Jacques CARTIER. À droite, l'Île Sainte-Hélène et le célèbre parc d'attractions de La Ronde.
Vues de Montréal depuis le fleuve.
Et
sinon, phénomène compréhensible mais impressionnant. Le Port de
Montréal est abrité par une avancée, une péninsule, un bras de l'Île de
Montréal, qui forme ainsi une baie. Sur ce bras, on trouve l'Habitat 67
et le Parc de la Cité du Havre au bout. Et quand dépasse la pointe
formée par le parc, on arrive dans le véritable lit du Saint-Laurent. Et
c'est là qu'on se rappelle que le Saint-Laurent est l'un des plus
puissants fleuves d'Amérique. Le traversier doit naviguer à
contre-courant s'il ne veut pas être emporté trop rapidement et dépasser
son point d'arrivée sur l'île ! Car oui, le courant est suffisamment
fort pour faire dériver rapidement le traversier, même en marche. Ne
parlons pas des bateaux de plaisance. Et le pire, c'est que la limite
entre les eaux calmes de la baie et les eaux tumultueuses du fleuve est
très visible ! Voyez plutôt (vidéo personnelle, bien sûr).
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