Pages

mercredi 19 septembre 2012

Été 2012. 1°) Le joli mois de Juin.

Commençons par le commencement.

Le mois de Juin 2012 donc...

Ou plutôt ce qu'il en restait, étant donné que j'ai quitté la Belle Province le Mardi 19 Juin 2012 au soir (décollage de l'Aéroport international Jean LESAGE de Québec à 23h55 pour être précis) pour atterrir le lendemain Mercredi 20 Juin 2012 vers 13h à l'Aéroport international de Paris/Roissy Charles de GAULLE, où m'attendait mon Pôpa enseignant qui avait donc son mercredi pour venir chercher son fils. Un dîner chez ma tante plus tard, nous étions en route pour la Touraine, où (en plus de prendre peu à peu conscience que pour la première fois de mon existence j'étais dans une France complètement à Gauche) je triai les photos prises la veille à l'Université Laval, dans un dernier espoir (déçu) de photographier les petits marmottons de l'Allée de l'Université, que je voyais tout le temps et tous les jours SAUF QUAND JE PRENAIS MON APPAREIL PHOTO !


Après une batterie de check-up médicaux, un aller-retour à Bourges sur une fin de semaine (vive l'autoroute) pour régler mon engagement comme animateur en colonie de vacances, et comme j'avais encore de l'énergie à dépenser, rien de tel qu'une sortie scolaire le Mardi 26. Non, pas comme d'habitude avec l’École élémentaire de mon paternel, cette fois-ci, pour changer, je suis parti accompagner ma Môman et ses vingt-neuf petits monstres de Maternelle.
Note pour nos amis québécois, l’École maternelle chez nous les Français est divisée en trois (voir quatre) niveaux : (Tout-petits [2-3 ans], si l'enfant est propre et assez autonome, souvent associée à la Section suivante), Petite Section de Maternelle (3-4 ans), Moyenne Section de Maternelle (4-5 ans), Grande Section de Maternelle (5-6 ans). Ma chère mère avait l'an passé pour niveaux les Tout-Petits, Petits et Moyens (T.P.P.M.), soit trente-deux (puis vingt-neuf au cours de l'année) adorables piles électriques de moins d'un mètre (moins de 3'3'' environ, chers amis québécois), dont l'âge s'étale au mois de Juin entre 3 et 5 ans... Ma pauvre Maman qui relève de cancer, qui est en mi-temps thérapeutique et qui faisait sa première rentrée scolaire depuis 2007... Je vous laisse imaginer comme cette année scolaire 2010-2011 a été reposante pour elle ! D'autant qu'il y avait quand même quelques numéros parmi les élèves... Enfin bref.
Et où sommes-nous allés ? Au Château du Lude, dans le Département de la Sarthe mais pas très loin de l’École de Maman. Édifié au Xème siècle par les Comtes d'Anjou pour contrer les invasions normandes/viking, puis d'élément dissuasif et imposant dans la guerre d'influence opposant le Comté d'Anjou au Comté de Blois, puis finalement d'ouvrage défensif contre les Anglais durant la Guerre de Cent Ans (1337-1453). À partir de la fin du XVème siècle, les Seigneurs du Lude font rénover leur domaine d'après le style de la Renaissance italienne. Au XVIIIème siècle, ce sont de magnifiques Jardins à la Française qui sont plantés et entretenus sous les remparts. Voilà pour la note historique dont les enfants ne savent rien. Bien évidemment, la visite était à leur portée.
À savoir :
_Confitures dans les cuisines du château. Les enfants ont pu ainsi éplucher de la rhubarbe pour les plus dégourdis, touiller la confiture et verser dans les pots qu'ils ramèneront le soir pour les parents.
_Visite simple du château,avec des thèmes abordables et compréhensibles pour des T.P.P.M. : un lustre, une tapisserie, un banquet (Salle de Réception), une chapelle, la chambre de la "Princesse" (ne cherchez ni Prince ni Dragon, on parle de Marie de RABUTIN-CHANTAL, Baronne et Marquise de Sévigné [1626-1696], célèbre pour sa correspondance), etc... Le tout sous l’œil passablement inquiet de la jeune guide, car le Château du Lude accueillait alors une exposition de... porcelaine ! Je vous assure que vingt-neuf marmots en âge préscolaire, ça vaut bien un éléphant ! Heureusement, pas de casse.
_Pique-nique sous les remparts, près du Loir (rivière sur laquelle la ville du Lude est bâtie) et roulades à gogo des minots sur les contreforts herbeux.
_Visite des jardins, du petit labyrinthe en buis, repérage de Grenouilles vertes dans le bassin (Oui on les a vues ! Ça aussi c'était pas gagné avec le barouf ambiant de vingt-neuf voix suraigües et surexcitées.), etc...
_Repérage dans le potager des fruits utilisés le matin dans la confection des confitures.
Voilà, voilà...
Bilan de la journée : pas de malades dans le bus (Ouf ! À cet âge-là, ça a plutôt tendance à prévenir quand c'est trop tard...), ma mère ne s'est pas perdue (une première !) en nous menant au château à travers les rues tortueuses et barrées (pour cause de travaux) du Lude, pas de casse dans la collection de porcelaine exposée, pas d'enfants perdus ni noyés dans le Loir, et une équipe de parents accompagnateurs rincés, vidés, épuisés. Et ma mère de dire stoïquement qu'elle vit ça tous les jours. Heureusement qu'il faut qu'elle se repose, tiens ! Cette année, elle a dix-huit enfants de Grande Section de Maternelle et C.E.1 (Cours Élémentaire 1, deuxième année d’École primaire), c'est déjà un peu moins remuant. En tout cas, les marmots étaient ravis de leur journée, et c'est bien là l'essentiel ! Profiter d'un moment avec quelques privilégiés silencieux pour repérer les grenouilles, voir leurs yeux s'illuminer de plaisir et de curiosité, les regarder rire en se roulant dans l'herbe... ça vaut bien un peu de fatigue ! C'est mignon à cet âge-là. Même si au quotidien, en trop grand groupe dans une petite salle de classe... c'est énergivore...
Je vous laisse sur quelques photographies de ce beau Château du Lude. Pas d'enfants dessus. Déjà pour une question d'éthique, ensuite pour une question légale.


Je suis aussi passé par chez mes grand-parents maternels, que je ne vois pas assez, hélas, depuis deux ans. Ils sont en Touraine, mais la Touraine n'est plus vraiment chez moi... Mes amis sont tous partis ou presque (il me reste un médecin, c'est pratique me direz-vous ^^), je me sens à l'étroit dans la petite maison de Maman comme dans l'appartement de Papa (il y avait tant de place dans la maison de Neuillé-Pont-Pierre) et je ne suis pas à l'aise en ville... Bref, je n'y suis pas souvent... Mais j'ai quand même pris le temps de passer plusieurs fois chez Papy-Mamie. Primo pour profiter dans la bonne cuisine de Mamie, secundo pour défier le grand-père au Billard français. Deux joueurs, chacun a sa boule blanche (l'une marquée d'un point noir pour les différencier, celle de droite sur la photo), le but est de de toucher la boule rouge et la boule blanche de l'autre avec sa boule, dans n'importe quel ordre mais lors du même coup. On compte un point à chaque réussite. J'ai battu Papy pour la première fois depuis... depuis... héhé... heu...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire