Pages

lundi 28 novembre 2011

Interlude : Les séries de mon adolescence (1).

Me voici donc entrant au collège, en Septembre 2001, à dix ans et demi. En franchissant les modestes grilles de ce petit collège de campagne, j'entrais dans la pré-adolescence, qui ne tarda pas à faire place à l'adolescence, le temps passe si vite...

La première des séries m'ayant marqué a été diffusée à l'Automne 2002, et elle a alimenté nombre de conversations avec mon très cher ami Homonyme. J'ose même dire qu'elle nous a inspiré pour pas mal de choses : nos rêves d'empire, nos jeux, nos stratégies, notre passion pour l'Histoire.

Cela étant, plus le temps passe et plus je regarde cette série d'un œil critique. Certes, elle offre un point de vue intéressant, certains acteurs offrent des compositions intéressantes (notamment John Gavin MALKOVICH [1953- ] dans son rôle de Charles Maurice de TALLEYRAND-Périgord [1754-1838]), les scènes de batailles sont très honorables au vu des faibles moyens de la mini-série, les costumes et les décors sont superbes, mais pour le reste... Christian Jean-Marie CLAVIER (1952- ) campe trop faiblement Napoléon BONAPARTE (1769-1821), et la réalité historique n'est que très moyennement respectée (la Bataille de Waterloo affichée le 18 Avril 1815 me reste sur l'estomac, c'était le 18 Juin 1815, mais ça encore c'est un détail), circonstance aggravée par des ellipses dangereuses (Bataille de Wagram en 1809 qui redresse la situation ? Déroute en Égypte en 1798-1799 ? J'en passe...) faussant la vérité et nuisant à la compréhension de l'évolution tant de l'histoire que de l'Histoire, stratégies militaires bidon (Quand on sait pas, on étale pas ! Qui a osé massacrer ainsi la stratégie d'Austerlitz ?! Ce n'était pas ça, ni de près ni de loin, et résultat c'est franchement bidon comme exposé stratégique et ça fait vraiment passer les ennemis pour les imbéciles qu'ils ne sont pas.), etc...

Cette série s'inspire des excellentes biographies (très légèrement romancées, avouons-le) de Max Gallo (1932- ) : "Napoléon" (1997), Tome I "Le Chant du Départ (1769-1799)", Tome II "Le Soleil d'Austerlitz (1799-1805)", Tome III "L'Empereur des Rois (1805-1812)", Tome IV "L'Immortel de Sainte-Hélène (1812-1821)", dont elle ne garde malheureusement que le découpage en quatre parties. Je pense qu'Yves SIMONEAU (1956- ), ce brave Québécois, aurait nettement pu faire mieux, quitte à faire quatre longs métrages plutôt qu'une mini-série. D'autant que je les ai lu peu après, les bouquins.

"Napoléon" (2002).



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire