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mercredi 23 novembre 2011

Vendredi 11 Novembre 2011.

Comment dire... J'ai un peu la flemme de réécrire un article complet sur le 11 Novembre, alors je fais un bête copier-coller du billet du Jeudi 11 Novembre 2010, même pas honte.


Je passerai rapidement sur cette date amusante du 11-11-11, qui n'arrive qu'une fois par siècle. Symbole, les gens font ce qu'ils veulent, après tout c'est une date facile à retenir. Pour ma part, je ne suis pas superstitieux, ça porte malheur. Et comme nous sommes encore là, il faut en conclure que ce n'était pas non plus la fin du monde ! ^^ Pis d'ailleurs, c'était un symbole moins fort que le 11 Novembre 1111. Na ! 


Edit du Jeudi 11 Novembre 2010.

Fidèle au devoir de mémoire que me dicte mes convictions et ma formation historienne, je ne pouvais pas laisser cette fatidique journée. Il y quatre-vingt-douze ans, à 11h du matin, partout en Europe, sirènes et cloches mettaient fin à quatre ans, quatre mois et neuf jours de guerre, de massacres, et d'horreurs inutiles. Démarrée pour des raisons politico-politiques, cette guerre a embrasée l'Europe, dévastant des régions entières, rayant des villages de la carte, entraînant dans la mort plus de neuf millions de personnes (sans compter les décès causés par la grippe espagnole entre 1918 et 1919) et en en laissant huit millions invalides ou mutilés. De charges inutiles en atrocités et génocides, cette guerre semblait avoir atteint les tréfonds de l'horreur humainement imaginables. L'Histoire a prouvé qu'on pouvait faire "mieux"...

Ca va paraître un peu bateau, mais je sais que nombreux sont ceux qui ne la connaisse pas, même de nom. Nous disions donc, la "Chanson de Craonne" (1917), d'auteur anonyme, chantée par les grévistes de 1917 dans les tranchées, ou entre deux attaques par des soldats blasés. Ceux qui étaient pris à la fredonner étaient passibles de la cour martiale. Le morceau de cornemuse à la fin n'est pas du meilleur effet, mais en revanche les images donnent une vision réaliste de la guerre. J'ai dit réaliste, car je doute qu'aucun photographe ou cinéaste ne réussira jamais à recréer ces horreurs, ne serait-ce que par ce qu'il manquera toujours l'odeur et le goût...

Le village de Craonne se situe dans le département de l'Aisne (02) en Picardie, accroché aux plateaux du Chemin des Dames et de Californie. Évacué en 1914 car situé sur la ligne de front, il fut rasé par l'artillerie des deux bords (reconstruit après la guerre). Entre le 16 Avril et le 24 Octobre 1917, le Général Français Robert Georges NIVELLE (1856-1924) lance l'offensive qui devait enfoncer le front allemand. Les poilus doivent partir de la plaine, surplombée par le plateau du Chemin des Dames, sous le feu des mitrailleuses allemandes et escalader le plateau que les Allemands ont truffé de mines, de barbelés, de tunnels et de nids de mitrailleuses. Les Français finissent par s'emparer du plateau, au bout de sept mois d'offensives meurtrières, face à des allemands qui se font tuer sur place plutôt que de reculer. Le bilan est lourd des deux côtés, les Français y ont laissé plus de deux-cents-mille hommes, un peu moins du côté allemand. Les Allemands mettront une journée à reprendre le plateau lors de la contre-offensive de Mars 1918...


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