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mardi 12 avril 2011

12 Avril 1871

Le Conseil de la Commune de Paris prend deux décisions sur le plan judiciaire :
_abandon des poursuites pour échéances créancières (loyers et crédits).
_l'instruction immédiate des personnes arrêtées par la Garde Nationale, empêchant ainsi les emprisonnements arbitraires.
Il adopte également une simplification sur les mariages et la famille :
_légitimation des enfants naturels reconnus.
_mariage libre par consentement mutuel à 16 ans pour les femmes, 18 pour les hommes.
_gratuité des donations, testaments, contrats de mariage.

Ces belles libertés accordées sont néanmoins ternies par l'interdiction violente du journal Le Moniteur Universel.


Du fond de sa cellule, Georges DARBOY, Archevêque de Paris, écrit une lettre à Adolphe THIERS pour lui proposer un échange entre lui-même et l'anarchiste Auguste BLANQUI emprisonné en Bretagne depuis le 16 Mars 1871. Dans la même lettre, il s'insurge contre les exécutions sommaires perpétrées par les troupes versaillaises, arguant que les Communards ne s'y sont pas eux-mêmes abaissés, que ce n'est pas très Chrétien, et que cette politique est directement responsable du Décret des Otages dont la phase radicale reste ("Dieu merci") non appliquée. La lettre est lue au Conseil, approuvée, et envoyée à Versailles par un courrier. Thiers en prend connaissance et renvoie le courrier sans réponse, sinon qu'il attend une capitulation inconditionnelle de la Commune dans les prochains jours afin que tout rentre dans l'ordre sans dommages.

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