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jeudi 5 mai 2011

1er Mai 1871

Après trois jours d'un long et houleux débat, le Conseil de la Commune de Paris passe au vote. Par 43 voix contre 25, il est décidé de la Création du Comité de Salut Public.

Celui-ci se compose de cinq membres : Armand Antoine Jules ARNAUD (1831-1885), Léo MELLIET (1843-1909), Gabriel RANVIER (1828-1879), Félix PYAT (1810-1889), Charles GÉRARDIN (1843-1921). Ses prérogatives s'étendent à toutes les délégations alors en poste : la Guerre ; les Subsistances ; l'Enseignement ; la Sûreté Générale ; Travail, Industrie, Échanges ; Travaux Publics.

Aussitôt nommé, le Comité de Salut Public prend une batterie de décisions.
_Passage au Calendrier Républicain tel qu'établit en 1792, 1871 est donc l'An 79 de la République Française.
_Suppression de la Commission Exécutive de la Commune de Paris, le Conseil de la Commune s'arroge le droit de prendre des décisions à l'encontre de celles du Conseil de la Commune ou des Délégués, et ses décisions prévaleront.
_La Commune de Paris se déclare en insurrection contre la Troisième République Française.
_Révocation du Délégué à la Guerre, Gustave CLUZERET, mis en accusation pour incompétence et trahison. Il est remplacé par le colonel Louis ROSSEL, arbitrairement nommé et sans l'accord de l'intéressé.

Gustave CLUZERET est prévenu de sa mise en accusation par son successeur désigné, qui se désole de devoir quitter le front et laisser Dombrowski seul sur le terrain. Cluzeret a donc le temps de rassembler ses bagages et quelques bibelots de valeur, et de quitter Paris en filant à l'anglaise à travers les lignes allemandes à l'est pour gagner la province et se faire oublier avant que la Garde Nationale ne se présente à son domicile pour l'arrêter.

À Versailles, l’État-Major décide du plan d'attaque final sur Paris. Les troupes du général Faron sont considérablement renforcées. Issy a montré sa relative faiblesse, et c'est là que se portera l'attaque principale des Lignards. Parallèlement, Paris doit être bombardé. En milieu d'après-midi, les batteries françaises de Nanterre entrent en action et ciblent cette fois le cœur de la capitale et les forts alternativement. Les Allemands, pour ne pas être en reste et se dérouiller un peu, y vont de leurs canons Krupp à partir de 17h... Paris est de nouveau sous les obus.

En réponse, le Comité de Salut Public décide la saisie des biens meubles de Thiers et la destruction de ses biens immeubles. La Garde Nationale force alors l'hôtel particulier d'Adolphe THIERS, le met à sac, chacun emportant ce qu'il trouve, et l'incendie dans la soirée. 

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