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mercredi 25 mai 2011

Mes films de l'année 2010-2011

Bien sûr, j'en ai vu plus que ça. Mais je note ici ceux qui m'ont vraiment marqué. Je ne vais pas vous faire l'inventaire de tous les films de série Z que j'ai pu regarder pour me détendre, hein !

I "Le Salaire de la Peur" (1953).


Réalisé par Henri-Georges CLOUZOT (1907-1977), avec un jeune Ivo LIVI "Yves MONTAND" (1921-1991) plein de fougue et de fraîcheur.

Plusieurs Européens sans le sou se retrouvent coincés dans la misérable bourgade de Las Piedras, République Bolivarienne du Venezuela. Tous veulent rentrer chez eux, mais aucun ne le peut faute de moyens financiers. Leur "chance" se présente lorsque le puits de pétrole américain dans les montagnes prend feu. Pour l'éteindre, il faut souffler dessus, mais souffler fort. Il y a de la nitroglycérine à la base américaine de Las Piedras, reste à la transporter dans les montagnes. Deux camions, quatre chauffeurs, quatre-cents kilogrammes de nitroglycérine qui n'attendent qu'un choc pour exploser, et cinquante kilomètres à faire sur des routes caillouteuses et chaotiques à flanc de montagne...

Ca c'est un vrai chef-d'œuvre du cinéma. Grands acteurs, grand suspense et une charge impitoyable sur la folie et la misère des hommes. La dernière fois que je l'ai vu, j'avais 13 ou 14 ans. Et bon sang, ça fait du bien de le revoir !

II "Morse" (2008).


De Tomas ALFREDSON (1965- ), d'après le livre de John Ajvide LINDQVIST (1968- ) et qui a écrit le scénario. Avec les jeunes mais néanmoins excellents Kåre HEDEBRANT (1995- ) et Lina LEANDERSSON (1995- ).

Oskar, 12 ans, est un jeune pré-adolescent solitaire martyrisé par sa classe. Il rumine sa vengeance dans la cour de son immeuble et assiste à l'arrivée de ses voisins, dont une jeune fille, Eli, pâle et insensible au froid scandinave, avec qui il se lie d'amitié. Peu après, Stockholm est le théâtre de meurtres sauvages et sanglants. Oskar tombe peu à peu amoureux d'Eli, avec qui il communique en morse à travers le mur de sa chambre. Il comprend aussi qu'elle est un vampire, mais ne s'en formalise pas, au contraire...

J'ai découvert ce superbe film par hasard. Bon, il faut aimer le cinéma scandinave : la neige, la lenteur, et des histoires assez horribles et perverses. Le réalisateur a su mettre en valeur le contraste rouge/sang, noir/nuit et blanc/neige. Il place aussi ses lenteurs où il faut, de sorte qu'on admire et qu'on ne s'ennuie pas. Les gosses sont au diapason. Bref, un film génial et assez dérangeant, flirtant avec le masochisme et qui s'intéresse à la place particulière de l'assistant mortel du vampire. Un renouvellement du genre unanimement acclamé, à raison, par la critique et très récompensé. Un remake américain "Laisse-moi entrer" (2010) a immédiatement été tourné, qui ne démérite pas mais n'apporte rien de nouveau (je le sais, je l'ai vu aussi). J'ai franchement hâte de lire le livre original "Laisse-moi entrer" (2004), que j'ai fait acheter à mes parents.

III "Dracula" (1992).


Francis Ford COPPOLA (1939- ).

En 1462, le Comte Vlad III von DRACULA "l'Empaleur", Prince de Valachie (1431-1476), part repousser les Turcs Ottomans/Osmanli Impériaux de Transylvanie. À son retour, sa dulcinée s'est suicidée. Fou de rage, il insulte Dieu. En 1897, Jonathan HARKER se rend en Transylvanie afin de régler l'installation du Comte Dracula à Londres. Il se retrouve prisonnier tandis que le comte se rend à Londres, où il commence ses exactions et rencontre par hasard la bonne amie de HARKER, Wilhelmina "Mina" MURRAY qui ressemble à s'y méprendre à son ancienne promise. Mais Jonathan HARKER revient à Londres, prévient des amis de Mina qui se doutent du danger, et ils se lancent ensemble dans la chasse au vampire.

Seul un très grand cinéaste comme COPPOLA pouvait ainsi ajouter une touche d’érotisme et le sentiment amoureux du vampire pour enrichir et non appauvrir l’œuvre originale, qu'il suit par ailleurs à la lettre. À voir et à revoir.

IV "Niagara" (1953).


De Henry HATHAWAY (1898-1985), avec la sublime et séduisante Norma Jeane MORTENSON "Marilyn MONROE" (1926-1962), la très belle Jean PETERS (1926-2000) qui a tout de même été Miss Ohio 1946, l'excellent et très inquiétant Joseph Cheshire COTTEN (1905-1994), et les Chutes du Niagara !

Les époux CUTLER arrivent à Niagara Falls, dans un hôtel-bungalow. Mais les locataires précédents, les LOOMIS, sont encore là. Il s'avère que George LOOMIS est un homme perturbé tant par son expérience de la Guerre de Corée (1950-1953) que de l'amour sans retour qu'il porte à sa femme. Et bien sûr, Rose LOOMIS a un amant et cherche à se débarrasser de son époux. Bien malgré eux, les CUTLER vont être mêlés au jeu dangereux des époux LOOMIS.

Un thriller romantique ma foi fort sympathique, mais qui pour être encore plus superbe aurait mérité de s'appuyer un peu plus sur les courbes généreuses le grand jeu d'acteur de Marilyn MONROE ou même de Jean PETERS, et sur la beauté des Chutes du Niagara. Non qu'il n'y ait aucun plan là-dessus, mais pas assez, c'est tout... Je sais, je demande beaucoup... :D

V "Le Roi Lion" (1994).


Produit par les Studios Disney, sur des musiques du grand Hans Florian ZIMMER (1957- ) et des chansons du non moins grand Reginald Kenneth DWIGHT "sir Elton Hercules JOHN" (1947- ).

Le Roi Lion Mufasa règne sagement sur l'Afrique et sa faune. Son jeune frère Scar voit ses espoirs d'accéder un jour au pouvoir réduits à néant par la naissance du prince héritier Simba. Scar fait s'associe donc avec les hyènes pour faire assassiner Mufasa et pourchasser Simba, qui s'enfuit et grandit sous la protection du phacochère Pumba et du suricate Timon, avant de revenir revendiquer son trône.

Ben quoi ? On a plus le droit de garder son cœur d'enfant ? Maintenant que je comprends toute la portée des allusions et du message, je profite davantage de cet excellent film d'animation, qui reste pour moi le dernier grand Disney, et pour le coup l'un des meilleurs. Ce n'est pas pour rien qu'il a été nominé aux Oscars en 1995 pour sa musique. Et le doublage est de qualité, on retiendra la prestation de Jean PIAT (1924- ) dans la voix de Scar, acclamé même chez les anglophones. Du coup, j'ai regardé le 2 et le 3, de qualité inférieure mais qui se regardent tout de même.

VI "Nos jours heureux" (2006).


Réalisé par Olivier NAKACHE (1973- ) et Éric TOLÉDANO (1971- ), deux anciens directeurs de colonies de vacances ! Avec Jean-Paul ROUVE (1967- ) qui sous-joue malheureusement un peu (à mon goût), une Marilou BERRY (1983- ) radieuse et motivée, Omar SY (1978- ) qui nous offre une excellente et très crédible prestation, et Jean BENGUIGUI (1944- ) fidèle à lui-même et c'est comme ça qu'on l'aime ! Du côté marmot, on retrouve la figure familière du belge Jérémy DENISTY (1991- ) dans son rôle habituel de râleur arrogant à contre-courant qui lui va comme un gant, et une prestation pour le moins explosive du jeune et très talentueux Martin JOBERT (1995- ).

Une colonie de vacances parisienne en Vendée au début des années 1990. Les amours, les joies et les peines des très jeunes, des jeunes, des moins jeunes et des vieux. Le tout rythmé par les activités du séjour. Rassurez-vous chers parents, tout est exagéré, les pires et les meilleures situations se côtoient en un même séjour, ce qui est hautement improbable, et bien des choses ne se font plus (sous peine de prison, et après on dit que les animateurs de colo sont payés pour être en vacances...).

Une petite comédie sympathique, qui est mon "film de chevet" si j'ose dire. Étant moi-même animateur en colonies de vacances, je sais de quoi je parle. Comme dit plus haut, le film est à prendre au second degré, mais le cadre et l'ambiance sont vraiment très bien rendus, du fait des conditions de tournage qui s'est joué en situation réelle. Un bon moment de détente. Personnellement, je coupe avant la fin, car les dernières scènes sont poignantes de réalisme et me ramènent à mes coup de blues quand je rentre de colo, seul, avec pour seule compagnie les cris des gosses dans la tête pendant une semaine.

VII "La grande séduction" (2003).


De Jean-François POULIOT (1957- ), avec Raymond BOUCHARD (1945- ).

Sainte-Marie-la-Mauderne, petit village insulaire de la Basse-Côte-Nord de la Province Canadienne de Québec, est en proie au chômage et à l'exode rural depuis l'effondrement de la pêche dans les années 1990. L'installation d'une usine de tupperware pourrait revitaliser la commune. Si les habitants arrivent à tricher facilement sur leur nombre réel, il y a un point qu'ils ne peuvent remplir : il leur faut un médecin résident. Par un concours de circonstance, le docteur Christopher LEWIS débarque à Sainte-Marie-la-Mauderne. Le maire Germain LESAGE est décidé à tout faire pour qu'il reste, et pour qu'il reste il faut qu'il AIME Sainte-Marie-la-Mauderne, et pour qu'il l'aime, il faut le séduire par tous les moyens possibles. Mais que faire face à un fanatique de cricket et de jazz fusion qui a sa blonde à Montréal ?

Une comédie déjà culte du cinéma québécois. Franchement, on rigole bien, même si les thèmes soulevés sur la misère des villages de pêcheurs sont brûlants d'actualité. Quelques notions de Joual peuvent s'avérer nécessaires pour comprendre toute la subtilité de certaines répliques.

VIII "Les Parent" (2008- ).


Le quotidien d'une famille québécoise de la première couronne de Montréal.

Le genre de série à l'américaine qui passe pendant "KD2A", le programme jeunesse de France 2, et sur laquelle je zappe d'habitude sans états d'âme. Mais là, je suis tombé dessus par hasard et je n'ai pas pu décrocher tellement c'est comique et réaliste à la fois. J'affirme que cette série n'est pas étrangère à ma conversion progressive au Joual. J'ai d'ailleurs été soulagé d'apprendre que le doublage en Français Métropolitain avait été finalement abandonné au profit de la version originale en vue de sa diffusion en France.

J'ai surtout été frappé par la qualité du jeu des acteurs, rare dans les séries télévisées, d'autant que la mère de famille me disait quelque chose, et que le visage du grand-père ne m'était pas inconnu non plus. Et de fait, Jacques DAVIDTS (1959- ) n'a pas ramassé les premiers venus.
Nous avons la grande Anne DORVAL (1960- ) dans le rôle de la mère de famille, Natalie RIVARD. Elle a joué dans "J'ai tué ma mère" (2009) primé à la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes 2009.
Nous avons aussi Daniel BRIÈRE (1963- ), dont le jeu théâtral au possible et pourtant très crédible donne toute sa force au personnage du père Louis-Paul PARENT, qu'on peut voir dans "Les invasions barbares" (2003).
Il y a aussi la grand-mère Madeleine RIVARD, jouée par Louise TURCOT (1944- ) qui est une grande voix du doublage québécois et qui a à son actif pas mal de séries. Et puis le grand-père Bernard RIVARD, joué par Marcel SABOURIN (1935- ) qui a une cinquantaine de films (dont un palmé à Cannes) à son actif en tant qu'acteur et scénariste.
Côté amis, Alexis MARTIN (1964- ) dans le rôle de Benoît "Ben" est un acteur, scénariste et animateur radio très polyvalent et présent au Québec. Marie-Chantale PERRON (1967- ), qui joue Marie, est une habituées des séries télévisées (et ça se voit, c'est elle qui, je trouve, joue le moins bien).
Chez les gosses aussi, ils ont trouvé du talent. Olivier "Oli" PARENT, le sportif espiègle et en difficulté scolaire, est joué avec talent et à contre-courant par Raphaël GRENIER-BENOÎT (1996- ), qui suit des études en théâtre. Dans le rôle du fils aîné Thomas PARENT, Joey SCARPELLINO (1994- ), qui est mannequin avant qu'acteur mais s'en sort bien, et est en passe de devenir le nouveau sex-symbol du Québec ! Et dans le rôle du petit dernier Zacharie "Zack" PARENT, le petit Louis-Philippe BEAUCHAMP (1999- ) avec toute la spontanéité de son enfance. Et même dans le rôle épisodique de Jessy, un ami d'Oli, on trouve Jean-Carl BOUCHER (1994- ), un habitué des plateaux des séries pour enfants et adolescents au Québec.
Donc, y'a du talent. Et ça remplace avantageusement "Un gars, une fille" (1999-2003), qui est (je le rappelle) une série d'origine québécoise.

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