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mardi 24 mai 2011

24 Mai 1871 : Semaine Sanglante

Les Communards évacuent les IIème et Ier Arrondissements. Le Conseil de la Commune siège une dernière fois symboliquement le matin-même et ferme la séance par sa dissolution. Durant la séance, ordre a été donné de faire appliquer le Décret des Otages. Avant de quitter l'Hôtel de Ville, les députés y mettent le feu. La Préfecture de Police s'enflamme à son tour sans ordre, encore un coup des agents bonapartistes, mais le Palais de Justice est incendié par la Garde Nationale et le personnel. En revanche, les Versaillais arrivent à temps pour empêcher l'incendie de la Banque de France, du Palais du Louvre et du Palais Royal. Ils prennent par surprise les Communards du secteur qui, occupés à faire retraite, avaient abandonnés les barricades. La moitié d'entre eux est passée par les armes, l'autre est envoyée prisonnier hors des murs de Paris. À l'extérieur de Paris, plusieurs camps de prisonniers sont bâtis à la hâte. Le cœur de Paris est tombé.




Vers 11h, les Versaillais atteignent le Quartier Latin (Vème Arrondissement), farouchement défendu. La redoute du Panthéon tombe et les Communards font retraite. Pas assez vite, les sept-cents défenseurs regroupés autour de l'Université de la Sorbonne sont encerclés, capturés et exécutés. Les Lignards avancent dans le XIIIème Arrondissement mais sont ralentis par la résistance de Wroblewski qui tient toujours à la Butte aux Cailles dans le Vème Arrondissement. En avançant vers la Seine, les Versaillais investissent un hôpital accueillant les blessés de la Commune, mais également des civils. Les patients sont traités sans ménagement, ceux qui sont en état de marcher sont envoyés dans des camps de prisonniers, les autres sont achevés, sans distinction entre civils et combattants. Une ambulance transportant une centaine de blessés est arrêtée, et médecins et malades sont fusillés.



Aux exactions de Versailles répondent celles de la Commune. Le Décret des Otages est appliqué dans sa solution radicale. Monseigneur Darboy et six autres otages de la Prison de la Roquette sont passés par les armes par un peloton d'exécution régulier de la Garde Nationale Mobile. Pour l'anecdote, le Moblot en face de l'Archevêque a mal ajusté son tir, et Darboy est donc resté seul debout, son crucifix à la main, au milieu de ses confrères fusillés, nécessitant une seconde salve des sept soldats pour l'achever.

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