Évènement annuel retentissant, pendant froid du Carnaval de Rio de Janeiro (République Fédérative du Brésil), le Carnaval d'Hiver de Québec est de retour du Vendredi 28 Janvier au Dimanche 13 Février 2011, ainsi que Bonhomme, sa grande mascotte !
C'est donc clopin-clopant que je prends le bus pour me rendre en ville, bus dans lequel je retrouve Éléonore, camarade d'Histoire de la Nouvelle-France à la première session, qui se rend aussi à la parade avec un groupe d'amis auquel je me joins.
Comme il reste une bonne demi-heure avant le défilé, nous flânons un peu et, une fois n'est pas coutume, je les suis dans leur visite de l'imposante église Saint-Roch, richement décorée et entretenue, j'ose même dire chaleureuse, ce qui change des édifices religieux de la Mère-Patrie.
Et puis nous voilà dans la foule et la marmaille en pagaille massée le long du Boulevard Jean CHAREST. A 13h, les effigies gonflables s'ébranlent et remontent la rue. Il y'avait d'abord un camion sur lequel Bonhomme salue la foule qui lui répond... a la vuvuzela ! Pardon... à la corne de Québec traditionnellement utilisée durant cet évènement. M'enfin ça a la même forme et ça fait le même bruit... Je rends d'ailleurs hommage aux ingénieurs du son de la télévision pour leurs efforts visant à diminuer le vacarme durant la Coupe du Monde de Football en Afrique du Sud en 2010. Bref. Suivit ensuite Pingoo le pingouin, Nemo le poisson clown, un Tyrannosaure Rex, un orignal, Nounours, un requin, Super G, Super Bébé, un chat, une grenouille à couronne, Charlotte aux Fraises, un bouffon, et pour finir Bonhomme qui clôt la marche. Chaque effigie est gonflée à l'hélium et tenue en laisse par une vingtaine de personne. Les chars sont réservés aux parades de nuit à venir. Les effigies sont "séparées" entre elles par les participants à la parade : associations sportives, associations musicales, écoles primaires, écoles secondaires et groupes en tout genres et de tous âges. Et bien sûr, les déguisements ! C'est très animé, très musical et très joli ! Et c'est heureux, car la neige qui tombait malgré -9°C est soudaine chassée de même que les nuages par un vent polaire, et la température chute instantanément d'une petite quinzaine de degrés Celsius ! Et là... là on regrette de ne pas avoir de sous-gants. Je n'ai pas sorti ma caméra, je ne pense pas qu'elle aurait supporté le froid. Mais bon, ça fait plaisir de revoir un carnaval. La dernière parade que j'ai vu, je m'en souviens comme si c'était hier : j'étais déguisé en Arlequin et c'était en 1995 à Semblançay ! Et puis, le froid a ces bons côtés, faut que je m'en mette sur le genou paraît-il... bah j'ai été servi !
Il n'y a que quelques unes des quatre-vingts photos que j'ai pris durant le défilé. Si vous en voulez plus, chères lectrices et chers lecteurs internautes, contactez-moi !
Après ça, je suis monté aux Plaines d'Abraham, où se tiennent les activités quotidiennes du carnaval. Pour changer, ma buée gèle de nouveau sur mes lunettes et c'est d'un regard embrumé soit par la buée, si je regarde à travers mes verres, soit par ma myopie si je regarde au-dessus, que je me retrouve emporté par la foule, qui m'entraîne, nous entraînent loin de l'autre, je lutte et je me débats. je me retrouve à grimper un escalier qui m'amène douloureusement dans les quartiers résidentiels surplombés par la Colline Parlementaire. Évidemment, je m'y perds, et je me retrouve un peu par hasard au pied de l'Hôtel Delta, dans le quartier homosexuel. Mais bon, comme l'hôtel est un point de repère immanquable, je me retrouve rapidement au Parlement, et découvre quelques statues de ministres supplémentaires (voir l'article suivant). Puis je me dirige vers les champs de batailles, passant devant Loto-Québec en pleine animation, et gagne enfin les plaines couvertes de cabanes et d'activités. Donc, à faire prochainement : glissade en toboggan si mon genou va mieux, spa d'eau chaude en plein air (j'en soupire d'avance), et cabane à sucre. Je me suis arrêté à celle-ci me manger une queue de castor aux pommes et à la cannelle, mes aïeux... Avant de ranger mes doigts au sucre glace dans mes gants et de rentrer, transi, gelé.
Et pour finir, je me suis dit : "Tiens ! J'ai froid, je suis gelé, si je prenais un bon bain bien chaud plein de mousse ?" Sitôt dit, sitôt fait, mais au bout d'un quart d'heure sans eau chaude, je me suis rabattu sur une douche et m'y suis ébouillanté. Allez savoir par quel mystère de plomberie la douche est alimentée en eau chaude et pas la baignoire... Bref, giclant de sous le jet brûlant en poussant un cri qu'on a dû entendre dans tout le bâtiment, j'ai pris le temps de me contempler tout en réglant la température. Vous êtes-vous déjà passé votre peau gelée sous l'eau bouillante ? "Homard'alors !" fut alors ma seule pensée...
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