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mardi 8 mars 2011

Lundi 27 Décembre 2010, Lac de Beauport et Chutes de Montmorency

Cette fois, ça y est. Première excursion de Papa à l'extérieur de l'agglomération de Québec. décidons de monter vers le nord. Après avoir tourné un peu dans Québec à la recherche de la route, nous filons droit vers les contreforts des Laurentides. Objectif : le Lac de Beauport. Station balnéaire en été, paradis blanc en hiver, c'est un endroit à la fois sauvage et touristique. Nous y parvenons sans encombres et stationnons. Nous descendons donc de notre char, puis allons marcher sur le lac. Tremblez, mortels, la Parousie est proche ! Rassurez-vous, nous ne marchons pas sur l'eau mais sur une solide couche de glace, quoique pas assez pour que les autorités compétentes autorisent le patinage. Mais marcher est a priori sans risques. Néanmoins, mieux vaut ne pas trop s'éloigner des zones balisées. Nous ne restons pas longtemps sur ces vastes étendues glacées à évoquer la levée du siège de Léningrad (1941-1942), un léger vent polaire du nord-est nous chasse assez rapidement et nous allons nous réfugier dans les bois des Laurentides qui surplombent le lac et sa vallée. Sans raquettes, là encore mieux vaut ne pas trop s'éloigner du sentier tassé au risque de s'enfoncer dans de la vraie bonne poudreuse. Ce n'est pas désagréable en soi quand on est bien couvert, mais bon. Allez, admettons même que ça a quelque chose d'amusant de se sentir s'enfoncer de quelques décimètres avec un "scroutch" sinistre.


Un petit repas Chez Boub et... Non, un gros repas. Des spaghettis certes excellents mais que je n'ai pas réussi à finir ! Sûr, on mange bien et beaucoup dans la Belle Province ! Bref, nous voilà partis par des petites routes pour les chutes de la rivière Montmorency. Nous sommes à peine à vingt kilomètres de Québec et sommes au milieu de nulle part, dans les bois, dans la neige. Nous ne retrouvons la civilisation qu'aux abords du Saint-Laurent. Nous parvenons donc aux Chutes Montmorency, qui marquent le choc entre le Bouclier Canadien (Massif des Laurentides) et la plaine alluviale du Saint-Laurent (délimitée au sud par le Massif des Appalaches, autre formation géologique). C'est le Grand Sault de la rivière Montmorency. Bien que beaucoup moins larges que les Chutes du Niagara, elles les dépassent en hauteur de vingt-cinq mètres, pour une hauteur totale de quatre-vingts-trois mètres sans palier. Nous montons par le téléphérique, nous arrêtons au belvédère, puis continuons pour arriver sur la passerelle (qui s'est, comme presque tous les ponts du Québec, écroulée peu après sa construction en précipitant quatre personnes dans le vide) qui tangue sous les rafales de vent. La seule chose que je regrette est de ne pas pouvoir mettre toutes les photos. C'est vraiment saisissant d'être ainsi au-dessus du vide ! Mais on voit que l'hiver n'est pas encore vraiment là, bien que la rivière soit déjà prise. Normalement, le débit est plus étroit et gelé, tandis qu'en contrebas s'élève le "Pain de Sucre" formé par les embruns gelés. Promis, j'y retournerais plus tard, car il paraît qu'on peut y faire de l'escalade de glace ! Car là, le Pain de Sucre n'est pas encore formé... Nous redescendons pour attendre l'allumage nocturne des illuminations. Prenant notre mal en patience, nous poussons jusqu'à l'Île d'Orléans dont le pont est tout proche, afin de s'offrir une vision nocturne du Cap Diamant et de Québec. Les photos ne sont pas suffisamment belles pour que je vous en fasse profiter. Puis nous retournons prendre les dernières photos nocturnes de la chute, tâche de nacre sur fond d'encre.



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