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mardi 8 mars 2011

Samedi 13 Février 2011, Parade Nocturne de Clôture du Carnaval d'Hiver de Québec

Et voilà, le Carnaval d'Hiver de Québec, c'est déjà fini ! Deux petites semaines dont je n'ai pas pu profiter assez à mon goût, soit à cause du travail soit à cause de mes genoux... Par exemple, je n'ai pas pu profiter du spa en plein air, ni du camping d'hiver, ni des glissades, ni de la cabane à sucre à m'en faire péter la panse, ni de la tombola, ni des bains de neige, et j'en passe... Y'a pas, je vais être obligé de revenir l'année prochaine !
 
Ce soir donc, mes deux guiboles me traînèrent jusqu'au Vieux Québec, verrouillé pour la parade. Je me trouve une place le long des barrières. Le vent se lève et la neige qu'il chasse des toits se joint à la poudrerie en chute. Après une semaine de douceur (entre -5°C. et -10°C.) qui a vu s'accumuler doucement pas vite près d'un mètre de neige, le retour du froid est prévu pour demain, autant dire pour cette nuit. Un thermomètre lumineux me renseigne : -28°C. Bon... Ca ne décourage pas la foule, pis moi non plus ! Ce coup-ci, j'ai prévu le coup et me suis bien couvert, sauf le bas. Le froid étant recommandé pour mes genoux, je n'ai pas mis de caleçon long ni de pantalon de neige, me contentant de mon jean. Et bien sûr, deux paires de gants. Pas la peine de sortir la caméra par cette température, vive l'appareil photo !
 
J'engage la conversation avec deux québécois en attendant le défilé. Nous parlons de tout et de rien, de politique, de la France, du Québec, du passé.
On nous entend jaser,
Sur le perron des portes,
Et de chaque côté,
Des cléons des barrières,
On nous entend chanter,
Dans la froide saison,
Notre pluvieux été,
Et leur hiver si long,
On nous entend rêver,
Des jolis soirs d'antan,
Il est question d'argent,
De gens, de présidents,
Du Français qui se perd,
D'espoirs et de révoltes,
Climat et maringouins,
Et puis de la parade.
J'exagère à peine, c'était presque ça ^^. Allez les cultivés, de quelle chanson de quel poète viens-je de déformer un couplet ?
 
Ce faisant, je remarque que je suis le seul plouc à deux-cents mètres à la ronde à avoir un appareil photo. On verra bien...
 
Et pis on a vu. Cette fois-ci, c'était le défilé des chars. Je retire donc mon gant droit, mais il me reste encore mon sous-gants, histoire de pouvoir appuyer sur le déclencheur. Il y a d'abord eu le char-bonbon, les barbie-girls (avec la musique qui va avec), les playmobils, la jungle, les tortues, les pirates, les Anciens du Troisième Âge du Carnaval (dont c'est la 56ème édition, je le rappelle), les Éclairs de Québec, le Rigaudon, le Rock n'Roll des années 1950, le Disco, la Fanfare, les Clowns, les Savants Fous, un char pyrotechnique, et Bonhomme sur son char en légo pour terminer. Je laisse parler les images mais je ne peux en mettre que six sur soixante... Ceux qui sont intéressés, me contacter pour en avoir plus !
 
 
 
 
 
 
 
Je suis juste un peu vexé. J'ai failli faire de belles photos... C'était sans compter les volontaires du service de secours, qui parcouraient librement le cortège. Loin de moi l'idée de minimiser leur importance, mais tabernak ils m'ont fichu en l'air une dizaine de plans ! Et vers la fin, c'était Bébert (mon appareil photo) qui commençait à triturer du circuit imprimé. Il se mettait en macro pour un oui ou pour un non, flashait sans prendre, bref... le froid était vraiment mordant. C'est pour ça que les dernières photos sont prises de dos. Et bien entendu, pas moyen de capturer un feu d'artifice ou un cracheur de feu en pleine action...
 
Et c'est là que j'ai pris congé de mes charmants cousins d'Amérique. Et là, j'ai essayé de remettre mon gant. Voilà, ça ne m'était pas encore arrivé : mes doigts ont gelé, doucement pas vite, sans m'avertir, collés au déclencheur. Et pourtant j'avais un sous-gant... C'est donc avec de grandes difficulté que je mets mes doigts à l'abri, sans pouvoir les plier ni même les sentir. Je m'amuse de l'incident, ce n'est pas grave tant que ça ne dure pas. Une fois dans le bus, j'effectue quelques mouvements de l'avant-bras pour refaire circuler le sang, m'assoie sur ma main, bref, je réchauffe mes extrémités. Et ça marche ! Mais alors... Difficile, le retour à la vie ! La douleur me donne une furieuse envie de danser la Gigue de Saint-Dillon avec ou sans air de rigaudon ! Mes genoux et ma dignité m'en dissuadent, mais le coeur y est... Une fois dans mes foyers, réchauffement progressif avec des moyens plus sophistiqués. Je vous laisse imaginer la partie de plaisir lorsqu'il a fallu défaire lacets et fermetures diverses... Pour finir, ça s'est terminé sous la douche (parce qu'évidemment, pas moyen d'avoir de l'eau chaude dans la baignoire). Par contre, le froid m'a fait un bien fou, mes jambes ont rajeuni de vingt ans !
 
Et là, quatre heures plus tard, ça picote encore méchamment dans mes doigts (une bonne nuit au chaud et il n'y paraîtra plus) et j'écris surtout de la main gauche. Ouaip... Une extrémité gelée c'est une expérience intéressante, mais douloureuse et à consommer avec modération ! Et je recommence à avoir mal aux genoux...
 
 

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