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samedi 12 mars 2011

Mardi 8 Mars 2011, Cabane à Sucre.

Ben oui, pasque passer une année au Québec sans profiter du sirop d'érable et des cabanes à sucre à la fin de l'hiver, c'est comme passer une année en France sans être bloqué par une grève quelconque, quelque chose d'essentiel manquerait.

C'est donc une invitation de presque longue date que j'honore en ce mardi matin en rejoignant quelques ami(e)s québécois(es) et françaises au stationnement du Pavillon Pollack-Desjardins, pavillon d'ailleurs fermé.

Mise en contexte. La veille, Lundi 7 Mars 2011, un blizzard s'est abattu sur le Québec, s'ajoutant à une semaine déjà bien neigeuse. Total, il est tombé en une semaine autant qu'en trois mois. Mais du coup, ça a tiré sur la centrale d'énergie, et ils ont fermé les tunnels souterrains. Problème, je les parcourais depuis le matin pour régler quelques problèmes administratifs. On me pria donc d'en sortir pour rentrer chez moi. Ouais... Ben six-cents mètres à pied dans le blizzard, par -15°C et avec le vent en face, en chandail (T-shirt pour nos amis français) et en tennis... Ca vous forge un québécois ou ça vous remplit les caveaux de famille... Enfin bref. Et pour couronner le tout, un incendie s'est déclaré dans les sous-sols du Pavillon Pollack-Desjardins, donc coupure du chauffage et de l'eau chaude dans les résidences, baisse de pression dans les canalisations, le temps de régler le problème (une journée). Et depuis et jusqu'à nouvel ordre, le pavillon est fermé, et comme c'est le pavillon des services (bourses d'aide financières, clinique médicale, reprographie, coiffeur, dépanneur, librairie, cafétéria, etc...), je vous laisse imaginer comme c'est pratique...

Donc, c'est lavé et rasé à l'eau froide que je rejoint mes amis. Direction l'Érablière du Cap, à Saint-Nicolas. Dixit Éléonore : "Jamais l'hiver n'a été si beau." C'est le calme après la tempête. Les arbres sont cristallisés dans la neige et la glace, la couche de neige recouvre tout sur plusieurs dizaines de centimètres, et cet uniforme blanc luit au soleil d'un ciel sans nuage, d'un bleu azur magnifiquement pur. Au fil de ce paradis blanc, nous arrivons à la cabane à sucre, au milieu d'une grande érablière. Les érables sont percés de tuyaux bleus, reliés entre eux et qui conduisent à la cabane. Exit les anciennes chaudières arbre par arbre. Après échange de plaisanteries souverainistes vis-à-vis du Canada (rapport à deux bus stationnés qui arborent ostensiblement la feuille d'érable rouge), toute la gang pénètre dans l'établissement, et 18$CAD plus tard nous sommes attablés.
 
 

Repas purement et typiquement québécois, c'est fait exprès. En entrée, une bonne vraie soupe aux pois. En plat de résistance, du pâté, du jambon, des pommes de terre, des fèves au lard, et des cornichons (sucrés...:o). Et en dessert, des galettes sucrées... à agrémenter de sirop d'érable bien sûr ! Le tout accompagné d'airs de rigaudon et rythmé par les danses des marmots présents en nombre (semaine de relâche oblige) qui font la bastringue.

Puis tout le monde sort pour aller déguster les tires d'érables. Du sirop d'érable étendu dans la neige, qui cristallise, on plante un bâtonnet dedans et on mange ça. C'est ben bon mais c'est sucré, et ça goûte les glucides à la fin. Le contrecoup quand on en mange trop est assez écœurant. Je vous épargne les niaiseries qui se sont racontées...

 
 

S'ensuivit une bataille de balles de neige mémorable. Puis un bain de neige forcé, qui m'oppose à Jean-Sébastien. Ni l'un ni l'autre ne donnons vraiment le meilleur de nous-même (d'autant que j'ai toujours mal aux genoux), et c'est donc logiquement que je vais m'achaler dans banc de neige, suite à un coup irrégulier (Ben là !)...
 

Direction chez Alex, pour une fin d'après-midi contes et jeux. Point sur les légendes du Québec, par Mémé Anthony dans sa chaise à bascule et Pépé Jean-Seb dans son fauteuil, tandis que pour ma part j'étais bien dans le sofa, entouré de la gente féminine. Quelques jeux de société pour finir tranquillement la journée. Jean-Sébastien nous ramène nous autres français chez nous en soirée, non sans un grand arrêt poutine chez Ashton pour discuter longuement de tout et de rien. Et à demain pour une journée à Valcartier !

 

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