Chaque fois que, profitant d'un instant de repos, je contemple le vide et laisse vagabonder mon esprit, je me surprends à regretter. L'inactivité dans un lieu connu est propice à raviver des souvenirs que notre esprit analyse alors impartialement.
Regretter au sens propre. Dans cette cour de collège, n'ai-je pas un jour refusé de sortir, sans réfléchir, avec la fille dont je suis tombé amoureux deux mois plus tard ? Que se serait-il passé si j'avais accepté ? Et que se serait-il passé si j'avais pris telle décision ici plutôt que là, ou avais pris une autre décision ? Avec des « si » on mettrait Paris en bouteille et pourtant je regrette de ne pas savoir, de n'avoir pas fait ce qui, avec le recul, semble aujourd'hui logique.
Regretter le passé. « C'était mieux avant... » Et pourquoi pas ? Il suffit d'une image d'une cour de récréation, d'un rire d'enfant pour que je m'imagine dix ans plus tôt... insouciant et heureux, loin des préoccupations cruelles et tristement réelles des adultes. Faiblesse ? Lâcheté ? Peut-être... On se réfugie où l'on peut lorsque les problèmes nous dépassent, mon refuge à moi est le temps de la simplicité.
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