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lundi 7 mars 2011

Vendredi 29 Octobre 2010, Parc Aquarium de Québec

La semaine de relâche touche à sa fin. L'automne semble définitivement écraser les dernières résistances estivales, et les jet stream s'en retournent chauffer les Caraïbes. Le froid s'installe, peu à peu, les arbres effeuillés annoncent l'arrivée proche de l'hiver canadien. Je décide de profiter de mes derniers jours de liberté, et donc de me rendre dans un endroit que je ne peux pas ne pas visiter quand je passe dans une ville, j'ai cité l'aquarium. Certains diront que je travaille du bocal mais cela me ramène à mes premières passions océaniques, mes parents sont là pour témoigner que mon amour pour la mer fut instantané, leurs oreilles se rappelant douloureusement la colère qui suivit l'annonce du retour à la maison, à Saint-Jean-de-Monts (en Vendée), je devais avoir un peu plus d'un an. Bref, j'avoue que j'étais psychologiquement prêt à sortir dix-sept pièces de ma poche pour aller regarder quelques poissons dans les yeux afin de contempler leur regard si profond et, qui sait, entamer une conversation philosophique sur l'utilité des écailles et des arrêtes dans les filets en grande surface. Mais je m'évaport... Retournons à nos sardines.


Et je peux vous dire qu'il se mérite, le Parc Aquarium de Québec ! Une demi-heure d'un bus qui ne passe que toutes les demi-heures, dix minutes à pied à travers une zone côtière désaffectée qui aurait parfaitement sa place dans un film un suspens, pour arriver devant un bâtiment qui ne paye pas de mine, le tout sous une pluie qui, sans être battante, n'en est pas moins glacée. Mais bon, une fois à l'intérieur, ça va mieux. Je paye et arrive dans un parc qui serait joli si la météo était belle et s'il n'était pas en travaux.


Dans le bâtiment principal, j'apprends que c'était autrefois le centre de recherche océanologique, qu'il n'avait vocation d'aquarium que pour arrondir ses fins de mois, et qu'il n'a prit son emploi actuel il n'y a qu'une vingtaine d'années. D'où des travaux d'agrandissement quasi-permanents. Je suis le parcours, qui commence par les eaux douces. Quelques photos avant que je me rende compte que la batterie crie famine et que je décide donc de réserver ma pellicule pour plus tard. Je suis conforté dans ma décision quand je me rends compte que les bassins s'arrondissent, rendant toute prise de vue délicate. Après m'être familiarisé avec la faune des lacs et rivières se jetant dans le Saint-Laurent, je monte d'un étage pour me rendre en eau salée. Quelques petites surprises, j'ignorais par exemple qu'il y avait des esturgeons dans le golfe du Saint-Laurent.


Je sors ensuite pour aller voir le spectacle des phoques, sous une pluie verglaçante. Divertissant, j'ai filmé le show d'une main tremblante car transie de froid, à tel point que j'ai dû changer de main à mi-spectacle. Ca m'apprendra à oublier mes gants... C'était l'fun ! Par certains côtés, les phoques me font un peu penser à mon chat. Toujours à réclamer à bouffer... Ils guettaient chaque mouvement de la dresseuse avant même qu'elle entre, et étaient en place dès qu'elle a poussé la porte d'un air de dire "Bon, aboule la poiscaille !". Et à la fin, supplier jusqu'à la dernière miette du seau d'un air de cocker battu.


Je retournais ensuite achever la visite du bâtiment principal, le troisième étage. Les méduses (c'est beau comme ballet, mais qui s'y frotte s'y pique), les mers tropicales (c'est vrai qu'elles étaient trèsicale !) avec Nemo le pitit poisson clown et sa maison Anne BOURGUIGNON (pardon, l'anémone) et le dessus de ce qu'ils appellent le "Grand Océan", leur plus grand bassin, sous la surface duquel des Bars Rayés d'Amérique (en vue de leur prochaine réimplantation dans le Saint-Laurent) évoluent en banc, tandis que la surface elle-même est striée par les ailerons de deux bébés Requins Léopards et d'un Aiguillat Commun. Puis, je suis invité à caresser dans des bassins spéciaux des oursins, des étoiles de mer, et même un concombre de mer épineux qui comme son nom ne l'indique pas, a la peau extrêmement douce et agréable au toucher. Intéressant.


Je descend ensuite les escaliers juste à temps pour assister à l'animation sous le tunnel du Grand Océan. Ne vous imaginez pas quelque chose de magique, ce tunnel ne fait guère que quelques mètres de long. L'animation, c'est une plongeuse de l'aquarium qui vient nourrir les pensionnaires du bassin, tandis qu'une de ses collègues nous les présente. Coucou Edmond ! C'est l'esturgeon blanc venu d'Edmonton... Bref. Dommage que le tunnel soit barbouillé de calculs, mais c'est pour une animation d'Halloween le soir-même (une expérience qui tourne mal, d'où les formules mathématiques).

Je prends le temps de manger un morceau avant d'aller assister au spectacle des morses. Bon sang, je voyais pas ça si gros ! Et encore, ils sont jeunes donc ils vont encore grandir. Ca va faire des éclaboussures, pas vrai Alfred ? Ils n'ont pas de défenses, les vétérinaires les ont enlevées car ils n'en ont pas besoin en captivité et ce serait même un risque car s'ils se cassaient, ça pourrait s'infecter. Donc, zou, on enlève.

Je film le spectacle, d'une main tout aussi tremblante que le matin (bon sang, mais qu'est-ce qui m'a pris de partir sans gants !) puis vais faire un tour du côté des ours blancs, dont l'enclos est vide. Tiens ? En plus c'est bête, j'ai raté le spectacle ce matin (je suis arrivé trop tard). Et de mémoire, je n'ai vu des ours polaires qu'une fois, au Zoo.


Là-dessus, je quitte le Parc Aquarium de Québec en passant par la boutique. Des posters ? Bôf, plus des masses et même pas celui que je veux, celui avec les requins. Tant pis, ça me fait une excuse en plus pour revenir un autre jour. J'ai vraiment envie de voir un spectacle avec des ours blancs-polaires. Et je veux ce poster avec les requins. Ca fera bien à côté de celui du R.M.S. Titanic...

Puis je rentre, après vingt d'attente sur le banc gelé de l'abri-bus. Quand on a visité l'Océanopolis de Brest et l'Aquariùm de Barcelona, le Parc Aquarium de Québec ne casse rien... Mais bon.. Ca m'a quand même permis de voir des morses, et peut-être bientôt des ours blancs, qu'on voit peu en Europe, et ça j'apprécie !

Moi y'en a avoir vu des poissons, moi y'en a content, moi y'en a esprit vidé. Et même que bloub !

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