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lundi 7 mars 2011

Innocence

Des sourires, des visages, des rires, des jeux, des cris, des larmes, un temps heureux.

Un temps heureux de spontanéité. Réagissant au quart de tour à des mots simples, les innocents s'en font un monde imaginaire merveilleux, rient ou pleurent en y donnant vie. Bien sûr, ils nient cette innocence, mais c'est alors leur visage qui contredit leurs dires.

Un temps heureux de pureté. Inconscients de la noirceur du monde extérieur, les innocents le colorent en joie, en découverte, en insouciance, en facilité, en simplicité, en jeu, en bonheur. Les coupables se permettent de prédire leur avenir, et font tout pour qu'il se réalise, quitte à devenir des monstres.

Un temps heureux d'insouciance. Les innocents alternent rires et larmes pour des motifs souvent futiles à nos yeux, mais ô combien importants aux leurs. Rires et larmes exprimés de leur voix claire et cristalline, reflets de cette insouciance, s'envolent et ne laissent personne, sinon les monstres, insensibles. Voix qui s'envolent, visages qui restent en image de souvenir.

Le temps qui s'efface lui-même emporte avec lui ces images et cette innocence, et la culpabilité l'emporte lorsque la dernière image disparaît.

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