La cour de récréation

Quoi de plus joyeux qu'une cour de récréation ? Dans la mordante froideur du matin d'hiver à la douce chaleur de l'après-midi printanier, elle résonne de cris, de rires, de pleurs, de jeux et d'insouciance. Lieu des premiers moments de liberté, période préférée de la journée qui justifie tout le reste.

Les bâtiments qui l'encadrent semblent eux-mêmes perdre leur droite rigidité. Leurs fenêtres donnant sur ce lieu enchanteur sont couvertes d'affiches didactiques, colorant les contours de la cour et luisant d'espoir pour les élèves lors des heures scolaires, qui rythment et font vivre cette merveilleuse période de la vie.

Quoi de plus triste qu'une cour de récréation ? Vacances ou progrès chassent la vie de ce lieu. Les murs des bâtiments semblent résonner des cris, des rires, des pleurs des jeux, de l'insouciance, et leurs vitres ont retrouvé leur terne transparence. Dans la cour vide où subsistent quelques vestiges, billes ou graffitis, le vent pousse quelques feuilles et remue les souvenirs.