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lundi 7 mars 2011

Mercredi 27 Octobre 2010, belle journée

Tout commence à 8h30 par une alerte incendie. J'en profite pour tester ma rapidité à sauver l'essentiel. Un peu plus d'une minute. Plus une pour descendre. C'est raisonnable. Tiens, parlons-en de la descente ! Vivent les lève-tôt comme moi. La très grosse majorité des personnes que je rejoins dans l'escalier est encore en pyjama, voire enroulé dans une serviette, le corps encore humide de la douche qu'ils viennent de quitter en urgence. Ce n'est pas un exercice, nous croisons les pompiers au sixième étage, tuyau d'arrosage à la main. Bref, nous nous retrouvons une fois de plus au Pavillon Alphonse DESJARDIN. Beaucoup moins nombreux que la dernière fois car c'est la semaine de lecture, mais cependant de très mauvaise humeur. En effet, l'alarme s'est arrêté à l'instant où je sortais du pavillon. De plus, tout le monde dormait où était en train de faire sa toilette. Dehors, six camions de pompiers et autant de voitures de police étaient en intervention. Une heure et demi à poireauter pour rien, une heure et demi de perdue. La rumeur se répand que l'alarme s'est déclenchée à cause d'un fumeur indélicat et non respectueux des consignes. Tout le monde s'est regardé en chien de faïence tout le restant de la matinée, et les fumeurs ont fait profil bas (preuve qu'ils n'ont quand même pas la conscience tranquille). A 14h, la nouvelle est tombée. La faute en est au travaux en cours sur le pavillon. Un travail à chaud a créé de la fumée qui a naturellement chatouillé le détecteur et déclenchée l'alerte. Déjà que les ouvriers n'étaient pas franchement bien vus à cause de leur manie de jouer de la perceuse dès 8h du matin (fin de semaine comprise), là ils sont carrément haïs. Ainsi d'ailleurs que celui qui a eu la bonne idée de faire ravaler la façade du pavillon en plein automne alors qu'il est inoccupé au mois de juillet...

Enfin bon, cette sortie matinale a eu un effet positif, elle m'a permis de constater que la pluie s'estompait, chassée par une brise chaude venue du sud. C'est décidé, le temps de reprendre et de terminer ce que j'avais dû interrompre, de m'habiller correctement, et je vais faire un tour à Québec. Seulement voilà... Faire tout ça m'a pris beaucoup de temps car l'électricité n'a été rétablie qu'au bout de deux heures. Du coup, j'ai été manger au centre commercial qui est assez loin. Le temps de revenir, de me préparer, bref, il est pas loin de 15h quand j'attrape enfin un bus pour la vieille ville.

C'est une magnifique journée d'automne, peut-être la dernière, donnant son vrai sens à la réputation de l'Été Indien. Mais le pull est de trop, tout le monde est en T-shirt voire torse nu. Il fait chaud, probablement plus de 20°C. Pensée amusée pour tous ceux que j'ai laissé en France et dont les témoignages concordent pour dire qu'il fait froid et moche. Haha ! Je rigole. Vive le Québec. Enfin bon, on en reparle d'ici deux mois.


Je passe visiter le Musée du Fort, essentiel pour mon travail long de Découvrir le Québec, un nouveau milieu de vie. Pas de photographies, il s'agit d'un son et lumière sur maquette de trente minutes, retraçant l'histoire des principales batailles de Québec. Divertissant et intéressant, j'ai appris pas mal de choses que j'ignorais, notamment que les Américains avaient assiégés Québec pendant la Guerre d'Indépendance.


Pour mettre un paysage sur la maquette, je sors des remparts par la Citadelle (que je ne prend pas en photo, je suis du mauvais côté et elle dépasse à peine des murailles, on ne verrait rien) et arrive avec le soleil couchant (déjà !) sur la Plaine des Champs de Bataille. C'est là en effet que se sont déroulés les principaux affrontements autour de Québec. La Bataille des Plaines d'Abraham, du 13 Septembre 1759, mythe fondateur du Québec actuel, voyant mourir les deux commandants, Louis-Joseph GOZON Marquis de Montcalm (1712-1759) et James WOLFE (1727-1759), tandis que Québec tombe aux mains des Britanniques. Autre bataille moins connue car sans conséquences, la revanche des Français au printemps suivant à la Bataille de Sainte-Foy le 28 Avril 1760. Mais l'arrivée des renforts britanniques cèle le destin de la Nouvelle-France.


On appelle ça des plaines... Il y a en effet une partie plate, mais entourée de dénivellations et surtout de bois très nombreux. Beaucoup plus boisé que je ne l'imaginais. Le soleil déclinant et le contre-jour m'empêche de prendre beaucoup de photos. Je décide de descendre les falaises bordant le fleuve Saint-Laurent. Mes aïeux, quelle descente ! Je longe donc le fleuve et finit par arriver à l'Anse au Foulon, où ont débarqué les troupes britanniques, WOLFE en tête, dans la nuit du 12 au 13 Septembre 1759. La nuit est tombée, mais je remarque que le paysage a bien changé depuis le XVIIIème siècle. Cette petite baie autrefois difficile d'accès est maintenant un complexe agro-industriel gigantesque. J'emprunte la route qui remonte, repère un chemin qui a pu être autrefois emprunté par les Britanniques, et monte à mon tour. Arf ! Et dire que des soldats sont passés là avec leur barda et deux canons, sans profiter de la route moins raide. Respect. Je renonce à gagner les Plaines d'Abraham, une autre fois peut-être, et cherche déjà à savoir où j'ai débouché. Je reconnais les locaux de la Régie d'Assurance Maladie du Québec (R.A.M.Q.) et me repère. Je rentre en bus, toujours en T-shirt car si la nuit est tombée (sans se faire mal, j'espère), la température pas.

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