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lundi 7 mars 2011

Sketch : "L'ouverture délicatement technique de la bouteille de Cola"

Une parenthèse dans mes aventures québécoises, suite à une mésaventure qui vient de m'arriver. Ce blog retrouve donc sa vocation première de diffusion de mes œuvres.

Ce sketch, issu d'une improvisation de votre humble serviteur Rémi B. (1991- ), a été produit pour la première fois à l'Université François RABELAIS de Tours en octobre 2008, dans la salle où s'enseignait la Méthodologie d'Histoire Grecque, en présence de Tony B. (1990- ) et du premier groupe des Licence L1 d'Histoire-Archéologie (2008-2009), dans l'attente du professeur.

Comme c'est le fruit d'une improvisation déjà datée, je n'ai pas la prétention de retranscrire l'exactitude de mes propos. Cependant, je pense que cela s'en approche sérieusement. J'en profite pour jurer que je n'étais pas sous l'influence d'alcool ou de substances illicites.

Merci à Tony B. de bien vouloir communiquer avec moi s'il lui revient quelques détails sur cet épisode comique de passé estudiantin.


Comme vous pouvez le constater, cette bouteille a été terriblement secouée. La chute au travers des méandres mécaniques et sournois du distributeur, violent et irrespectueux de l'intégrité physique de ses occupants, a profondément ébranlé le délicat mélange qui, de sucré et pétillant, est devenu mousseux et explosif.

Cependant l'homme a soif. Il n'a pas la patience d'attendre que reposent en paix les bulles excitées du breuvage, car cela altèrerait irrémédiablement et définitivement sa fraîcheur, principal attrait de cette bouteille aux formes généreuses. Aussi, l'homme se trouve-t-il dans la nécessaire obligation de pratiquer à la délicate ouverture prématurée de la pétillante boisson. "Tout est une question de technique !" affirme-t-il pompeusement...

Il faut tout d'abord prendre à deux doigts et avec prudence le bouchon, garant de l'herméticité de la boisson. Puis, effectuer une légère rotation. Dès le premier "pschitt", et surtout sans attendre la formation de la mousse traîtresse, il est nécessaire de refermer d'un geste sec et précis le morceau de plastique protecteur. Puis, recommencer, et laisser le gaz s'échapper doucement en un doux bruit légèrement sifflant, tout en surveillant avec attention et anxiété le niveau de la formation mousseuse qui tente félonieusement d'atteindre son objectif : gicler sensuellement et asperger largement la zone imprudemment située dans les environs immédiats du contenant. Si elle s'approche trop du bord, ne pas hésiter à effectuer un repli stratégique sur ses acquis afin de protéger les effets que l'on porte, et laisser la réaction chimique s'équilibrer et décanter. Recommencer ainsi de petits coups en petites progressions, jusqu'à ce qu'enfin, l'on puisse arracher sans risque le bouchon d'un geste triomphant.

C'est alors que, suant mais fier, l'homme peut enfin déguster son cola encore frais et conquis de haute lutte !

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