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lundi 7 mars 2011

Samedi 23 Octobre 2010, exposition sur le R.M.S. Titanic et ballade à Québec

J'écris cet article alors que je viens juste de rentrer, il manque une photo qui arrivera demain, comme le partage de l'album photo au complet sur Snapfish et MSN.

Après un début de session bien rempli, me voilà en semaine de lecture bien méritée ! Et pour profiter de mon premier jour de congé, je m'offre une descente à Québec pour aller visiter l'exposition sur le R.M.S. Titanic en cours à l'espace 400è Bell, sur le Port de Québec. Seul, puisque je n'ai réussi à joindre aucun de mes contacts québécois ou étudiants par MSN. Je vous laisse découvrir ce bâtiment, dont l'architecture n'a rien à envier à celle du Vinci à Tours...


Je pénètre donc dans ce lieu hospitalier et fais la queue, comme tout le monde. Le fait est que j'ai déjà vu cette exposition d'objets sortis des abysses, il y a quelques années déjà, mais je prends plaisir à y retourner, bénéficiant d'un tarif étudiant avantageux.

On me remet ma carte d'embarquement, au nom d'un passager ayant réellement pris place dans ce cercueil flottant. Je deviens donc William H. HARBECK (1868-1912), photographe et cinéaste d'un certain renom au début du XXème siècle, embarqué avec sa maîtresse le mannequin parisien Henriette YROIS (1888-1912), afin de filmer le voyage inaugural du R.M.S. Titanic. C'est à lui que l'on doit les images de l'embarquement des passagers, qu'il a heureusement pris soin de laisser à Cherbourg. Durant le voyage, il n'a pas lâché sa compagne d'une semelle, l'accompagnant partout...


Puis, je me fais photographier devant un joli écran tout vert, que la technologie numérique transformera en escalier d'honneur de la première classe. Certes ma pose est un peu pompeuse, mais bon, c'est la première classe et puis c'est surtout pour dissimuler mon audio-guide derrière mon dos...


Bref rappel des faits. Le R.M.S. (Royal Mail Ship) Titanic est conçu entre 1907 et 1909 par l'ingénieur Thomas ANDREWS Junior (1873-1912) pour le compte de la White Star Line dirigée alors par Joseph Bruce ISMAY (1862-1937). Il est mis en chantier en 1909 par la compagnie de construction navale Harland & Wolff à Belfast. Long de 269 mètres, large de 28 et haut de 52, pesant 52.250 tonnes, jaugeant 46.328 tonneaux, développant 45.000 chevaux-vapeur pour une vitesse de croisière de 24 nœuds, c'est le plus grand navire jamais construit à l'époque, et le plus luxueux. Les cabines de secondes classes dépassent en confort les premières classes d'autres paquebots. Il est lancé le 31 Mai 1911. Il peut accueillir 2.435 passagers et 885 hommes d'équipage. Le 10 Avril 1912, il prend la mer pour son voyage inaugural à Southampton. Escale à Cherbourg puis à Queenstown (Cobh) en Irlande le 11 Avril 1912. Il a pour commandant le Capitaine Edward John SMITH (1850-1912) et transporte à son bord 1.324 passagers (dont certaines des plus grosses fortunes du monde) et 889 hommes d'équipage.
Le voyage se déroule sans incident majeur jusqu'à la nuit du 14 Avril 1912. Le navire maintient alors la vitesse de 22 nœuds, malgré les nombreux avertissements signalant des glaces sur sa route. A 23h40, par une nuit calme et obscure, les vigies, qui n'ont pas de jumelles (oubliées à quai), remarquent un iceberg à moins de cinq cent mètres devant la proue. L'alerte est donnée, le Premier Officier William McMaster MURDOCH (1873-1912) ordonne la manœuvre malheureuse de mettre à bâbord toute et machine en arrière toute. La conséquence en est que le navire tourne trop lentement sur bâbord, évite malgré tout la masse principale mais heurte un escarpement sous la surface. La coque en acier résiste mais les rivets en fer lâchent en plusieurs points, créant une brèche d'un total d'un mètre au carré dans le flanc tribord (et non pas une fente continue de 76 mètres de longueur, comme conclut l'enquête de 1912, qui aurait englouti le navire en vingt minutes). La fermeture des portes étanches n'empêche rien, seules cinq compartiments sont hermétiquement fermés. L'eau se répand peu à peu. ANDREWS perd tout espoir de sauver le navire. Les passagers sont invités à se rendre sur le pont dès 0h20 pour évacuer le navire mais peu croient à l'imminence du naufrage. De plus, il n'y a pas assez de canots, bien que le R.M.S. Titanic en soit pourvu en nombre supérieur à la norme de l'époque. Beaucoup de ces canots partent très peu chargés. La prise de conscience collective de la catastrophe se fait lorsque l'eau passe par dessus la proue à 1h15. Les messages de détresse S.O.S. (Save Our Souls) se relaient sur les ondes, mais seul le S.S. (SteamShip) Carpathia est proche, mais il arrivera trop tard malgré son record de vitesse de 17,5 nœuds. Des fusées de détresse sont tirées en vain. L'évacuation s'accélère L'orchestre joue toujours. Les femmes et les enfants d'abord. Les troisièmes classes parviennent enfin sur le pont, étant parvenus à forcer le passage grillé par l'équipage. De nombreux actes d'héroïsme sont à souligner, des gens cédant leur place et acceptant la mort. A 2h15, les deux derniers canots sont mis à l'eau en catastrophe à moitié submergés. De nombreuse personnes se jettent dans l'eau, dont la température est de -2°C., à la limite du point de gel. A 2h17, ANDREWS est aperçu au fumoir, visiblement décidé à couler avec sa création. A 2h18, les deux premières cheminées se brisent, entraînant l'extinction des lumières et la scission du navire en son milieu, qui entraîne à son tour la chute des deux dernières cheminées. La proue s'enfonce tandis que la poupe s'élève droit vers le ciel avant de s'enfoncer verticalement. A 2h20 le 15 Avril 1912, tout est fini. Le R.M.S. Titanic a sombré corps et biens en deux heures et quarante minutes à 41°43"55" N. et 49°56'45" O. par 3.821 mètres de fond. Le commandant SMITH est resté à bord.
Ce naufrage provoqua la mort d'entre 1.491 et 1.517 personnes et reste la plus grande catastrophe maritime en temps de paix. Les commissions d'enquête de 1912 statuèrent sur de nouvelles normes de sécurité toujours en vigueur aujourd'hui, dont l'efficacité est prouvée par le fait qu'aucun autre incident avec iceberg dans ces eaux n'a fait de victime.
Force m'est de constater sur le tableau des victimes et rescapés à la fin de l'exposition que mon personnage et sa maîtresse ont trouvé la mort dans le naufrage. Gloub...
Je passe alors par la boutique récupérer ma photographie et acheter un jeu de cartes illustré et un poster (qui orne désormais le mur de ma chambre) à moitié prix, vivent les grandes soldes de fin d'exposition !

Je sors alors et décide, malgré le froid, de flâner un peu dans les rues du Vieux Québec. Je remarque les paquebots modernes, véritables villes flottantes, plus sûrs mais moins beau que le R.M.S. Titanic, amarrés dans le port de Québec. Petite pensée pour Maman en apercevant le S.S Costa Atlantica. Cependant, comme la photo est meilleure, le navire ci-dessous est le M.S.C (Mediterranean Shipping Company) Poesia.


Je marche le long des remparts et remarque que les canons sont en excellent état, ne sont pas obstrués, et ne sont pas non plus encloués. Auraient-ils retrouvé une jeunesse en 2008 le temps d'une bordée pour le 400ème anniversaire de Québec ? A vérifier...


Je passe par hasard devant l'Ancienne Grande Poste de Québec, pourtant pas si loin du Château Frontenac mais je ne l'avais jamais identifié comme tel.


Et je rentre avec le soleil couchant à l'Université Laval, heureux de ma journée.

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